TSF n°15 – BROUILLEZ VOUS EN AMI SUR !

Se planter sans erreur car, au fond, on n’est pas si c… !

Objectif : mouiller et mouillage une grande question

1- C’est quoi un mouillage ?

Tout un programme

  • une action : attacher le bateau au fond de la mer
  • un lieu : un endroit près de la côte plutôt abrité en général
  • des apparaux : du bout + de la chaîne + une ancre = une ligne

2- Pourquoi on fait ça ?

Pour s’arrêter !

  • quand on en a envie : pique-niquer, faire la sieste, …
  • quand ça va mal : réparer, reprendre ses esprits, soigner, …
  • pour ne pas reculer : attendre la renverse du courant
  • pour protéger sa coque : s’arrêter « plus loin » pour ne pas talonner sur les cailloux, ou bloquer sa dérive dans le sable, à marée basse
  • pour protéger ses listons : « se garer » loin de la foule à quai

3- Comment se présenter ?

Dignement !

  • l’arrivée : arriver au près (pas trop serré) en contrôlant sa vitesse, choquer 10 ou 20m avant le point prévu pour mouiller, mais laisser filer le mouillage seulement le bateau arrêté
  • l’arrivée (bis) : bannir les arrivées au portant (impossibilité d’arrêter le bateau …), sauf par fort courant, opposé au vent

4- Comment on fait ça ?

En prenant le temps

  • de préparer son matériel : ligne de mouillage claire amarrée au bateau
  • de dire qui fait quoi : définir le rôle de chacun avant
  • d’anticiper un « ratage » : si on rate, on fait quoi (on plonge ? on vire ?)
  • de savoir où on met la quille : faire absolument un 1er passage pour vérifier fond, vent, courant, évitage, …
  • de savoir vraiment où on est : attendre quelques minutes pour laisser le bateau prendre vraiment sa place et relever un alignement à terre pour surveiller que le bateau ne dérape pas

5- Qu’est-ce qu’on mouille ?

Outre sa chemise

  • du bout : 20 m, plutôt souple, toronné (+ élastique), Ø8-10 mm
  • de la chaîne : 1/3 de la longueur totale de la ligne, pour obtenir un rôle d’amortisseur et une meilleure tenue
  • une ancre ou deux : une ancre plate de 5 kg sur le mouillage principal et une autre de 3 kg (grappin possible) sur le 2ème mouillage conseillés

6- C’est quoi la bonne taille ?

Ben, ça dépend !

  • du vent et du courant : plus ils sont forts, plus la ligne doit être longue :
    3 × la hauteur d’eau par temps calme / 5 × la hauteur  d’eau par temps agité
  • de pourquoi on s’arrête : utilisation possible du 2ème mouillage plus léger pour un arrêt bref
  • de ce qu’il y a dessous : se méfier des fonds qui accrochent mal (ex : roches plates)

7- Comment on remonte tout ça ?

Comme on peut …

  • tout simplement : on peut protéger le plat bord avec un bout de tuyau fendu pour éviter que ça ne « rague » trop
  • en doublant la mise : en utilisant un orin pour pouvoir remonter l’ancre si elle est coincée au fond. Cet orin, de diamètre plus faible, est frappé en bas sur le diamant (la base) de l’ancre et en haut, à-même la ligne de mouillage
  • ne soyez pas entêté ! : si, malgré vos efforts, l’ancre reste bloquée au fond, frappez un pare-battage en bout de ligne et passez votre chemin : vous reviendrez à marée basse pour la décrocher quand il y aura moins d’eau !

8- On n’a rien oublié ?

Quelques « trucs »

  • évitez les tas ! : lorsque l’ancre touche le fond (elle est « à pic »), on laisse doucement filer la ligne au fur et à mesure que le vent ou le courant font culer le bateau. Cette ligne doit être bien étalée sur le fond (et non former un tas qui peut réserver quelques surprises par la suite …)
  • assurez bien ! : on répète que la ligne doit être attachée au bateau : on a au moins deux exemples, au CNSL, de navigateurs qui, honteux et confus, ont dû s’en aller chercher à pied leur mouillage à marée basse !
  • j’ai honte quand la mer … : baisse ! On ne méfie jamais assez de cette p… de mer qui n’a de cesse de monter et descendre ! Bref :
    1. on calcule d’abord
    2. on surveille ensuite
  • la thalasso à bord ? : rien de tel qu’un bon bain de boue, mais à terre ! Vérifiez l’état de la ligne et nettoyez-la dans l’eau avant de la rentrer (la boue partout, certains n’apprécient pas !) …
  • un peu de tenue, que diable ! : pour éviter de faire le «pendule » dans le courant (tout en embêtant les voisins …), bloquer sa barre au milieu !
  • appréciez les spaghettis ! : toujours prévoir beaucoup de bouts à bord, dans un « sac à bouts » (qui, à l’occasion, peut aussi servir d’oreiller …)

9- Et si on veut compliquer les choses pour ne pas s’embêter ?

Les plaisirs varient !

  • le « tête et cul » : pour rester dans l’axe, et ne pas « éviter» dans tous les sens (rivières, chenaux, ports) on installe le 1er mouillage devant, le 2ème mouillage* derrière (en laissant filer le 1er au maximum, pour le retendre ensuite). Remarque : il faut que les voisins soient aussi mouillés sur 2 ancres, sinon gare à la casse ! (ou un bout à terre
  • le « va-et-vient » : utile pour mouiller au large, tout en restant à terre ! Nécessite un bout assez long sans nœud (éventuellement plus fin que les autres puisque passé en double)
  • – l’affourchage et l’empennelage : n’étant pas les 2 mamelles du CNSL, on passe sur ces 2 techniques peu utiles en VA (cf quand-même n°10)

10- Vous pas tout compris ?

Se reporter aux schémas ci dessous

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