Chanson du gaillard d’avant du XVIIIe siècle. Sur les grands voiliers, le gaillard d’avant était la partie extrême située à l’avant du grand mât, où se trouvait le poste d’équipage. C’est sur le gaillard d’avant que les matelots, pendant leurs moments de repos, se contaient des histoires de mer et chantaient.
L’était une frégate lon la, l’était une frégate,
C’était la Danaë, à prendre un ris dans les basses
voiles,
C’était la Danaë, à prendre un ris dans les huniers.
A son premier voyage lon la, à son premier voyage,
La frégate a sombré, à prendre un ris dans les
basses voiles,
La frégate a sombré, à prendre un ris dans les
huniers.
Et de tout l’équipage…
Un gabier s’est sauvé…
Il aborde une plage…
Il savait bien nager…
Mais là sur le rivage…
Une belle éplorée…
Bell’ comme une frégate…
Française et pavoisée…
« Pourquoi pleurer la belle…
Pourquoi si tant pleurer…
« Je pleure mon avantage…
Dans la mer est tombé…
Et qu’aurait-on, la belle…
Si on vous le rendrait ?…
Lui en ferait l’offrande…
Avec mon amitié »…
A la première plonge…
L’gabier n’a rien trouvé…
A la centième plonge…
Le pauvre s’est noyé…
Car jamais avantage…
Perdu n’est retrouvé…