Dès que le vent soufflera

Paroles et chanson de Renaud

C’est pas l’homme qui prend la mer
C’est la mer qui prend l’homme
Moi la mer elle m’a pris
J’me souviens un mardi

J’ai troqué mes santiags
Et mon cuir un peu zone
Contre une paire de dock side
Et un vieux ciré jaune

J’ai déserté les crasses
Qui m’disaient, soit prudent
La mer c’est dégueulasse
Les poissons baisent dedans

Dès que le vent soufflera, je repartira
Dès que les vent tourneront, nous nous en allerons

C’est pas l’homme qui prend la mer
C’est la mer qui prend l’homme
Moi la mer elle m’a pris
Au dépourvu, tant pis…

J’ai eu si mal au cœur
Sur la mer en furie
Qu’j’ai vomis mon quatre heure
Et mon minuit aussi

J’me suis cogné partout
J’ai dormi dans des draps mouillés
Ca m’a coûté des sous
C’est de la plaisance, c’est le pied

Dès que le vent soufflera, je repartira
Dès que les vents tourneront, nous nous en allerons

C’est pas l’homme qui prend la mer
C’est la mer qui prend l’homme
Mais elle prend pas la femme
Qui préfère la campagne

La mienne m’attend au port
Au bout de la jeté
L’horizon est bien mort
Dans ses yeux délavés

Assise sur une bitte
D’amarrage, elle pleure
Son homme qui la quitte
La mer c’est son malheur

Dès que le vent soufflera, je repartira
Dès que les vent tourneront, nous nous en allerons

C’est pas l’homme qui prend la mer
C’est la mer qui prend l’homme
Moi la mer elle m’a pris
Comme on prend un taxi

Je f’rai le tour du monde
Pour voir à chaque étape
Si tous les gars du monde
Veulent bien m’lacher la grappe

J’irai aux quatre vents
Foutre un peu le boxon
Jamais les océans
N’oublieront mon prénom

C’est pas l’homme qui prend la mer
C’est la mer qui prend l’homme
Moi la mer elle m’a pris
Et mon bateau aussi…

Il est fier mon navire
Il est beau mon bateau
C’est un fameux trois mats
Fin comme un oiseau hisse ho

Mais Tabarly, Pajot
Kersauzon, Riguidel
Naviguent pas sur des cageots
Ni sur des poubelles

Dès que le vent soufflera, je repartira
Dès que les vents tourneront, nous nous en allerons

C’est pas l’homme qui prend la mer
C’est la mer qui prend l’homme
Moi la mer elle m’a pris
Je m’souviens un vendredi

Regardez votre enfant
Il est parti marin
Je sais c’est pas marrant
Mais c’était son destin

Ne pleures plus ma mère
Ton fils est matelot
Ne pleures plus mon père
Je vais au fil de l’eau

Dès que le vent soufflera…….

Pour marque-pages : Permaliens.

Les commentaires sont fermés.