TSF n°8 – T’AS DEJA VU UN MERLE EMPANNER ?

La manœuvre de l’empannage

* ça marche aussi avec « vieillard »

Objectif : exécuter correctement la manœuvre de l’empannage

Principe : L’empannage, c’est le virement vent arrière (on disait autrefois « lof pour lof »). Le bateau, qui recevait le vent sur un bord, le reçoit, après l’empannage, sur l’autre bord. Il a donc changé de côté par rapport au vent, mais, contrairement au virement de bord vent devant (cf fiche n°6), le voilier va « dans le sens » du vent.

Procédure :
A- Préparation

  1. Le bateau navigue au grand largue (env. 150° du vent), voiles bien choquées, dérive à moitié relevée (+ si vent faible, – si vent fort).
  2. Avant d’enclencher le virement, les tâches sont réparties : manœuvre de la voile (écoute et palan d’écoute), manœuvre de la barre, équilibre du bateau et on vérifie que tout est « clair »
  3. Le barreur prévient ses équipiers qu’il va virer de bord (la formule rituelle est “paré à empanner ?”), et chacun répond : “paré !” lorsqu’il est prêt.

B – Exécution

  1. A l’endroit choisi pour empanner, le barreur, placé au vent (du côté opposé à la voile), annonce : « on vire ! » et il commence par changer le palan d’écoute pour venir le frapper de son côté (au vent).
  2. Il borde ensuite la voile dans l’axe (pratiquement au maximum), et il abat (tire la barre) doucement.
  3. Quand le bateau a passé l’axe du vent, le barreur change de côté et remet la barre à zéro.
  4. Lors de ce virement, la voile change (parfois brutalement !) de bord : le barreur file alors l’écoute en grand pour éviter un coup de roulis (parfois brutal aussi !).
  5. Les équipiers accompagnent la manœuvre pour assurer l’équilibre du bateau.
  6. La route du bateau stabilisée sur le nouveau bord , les réglages (écoute, point d’amure, …) peuvent être repris et les bouteilles ressorties sans risques

Quelques trucs en vrac
On ressent beaucoup moins le vent aux allures portantes, alors méfiance (prendre un ris, après tout, ça n’a jamais fait de mal !)


Par petit temps, on peut se permettre de « balancer » le palan d’écoute d’un bord sur l’autre sans tout reborder.


Pour accélérer le passage de la voile, on peut aussi tirer l’écoute vers le bas (le fait de raidir la chute permet au vent de prendre la voile « à contre »).


Avant de remonter au vent après un bord aux allures portantes, ne pas oublier de redescendre la dérive, ça aide.


Empanner par vent fort reste assez délicat, alors il est toujours possible de remonter au vent et de virer vent debout dans la foulée (ça revient au même, et si vous ne le faites pas sous les yeux d’Emile le jour des Régates de Trentemoult, personne n’ira le crier sur les toits)

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