Raid 2018 en Bretagne Nord

Direction la Bretagne Nord : Plougrescant, le Sillon de Talbert, Bréhat et ses environs et retour au point de départ. Nous avons renforcé la flottabilité de la Yole avec deux boudins gonflables liés sous les bancs arrières. Enfin çà c’est ce qui était prévu avec un vent d’ouest virant ensuite à l’est. Mais plus on s’est approché de la date de départ et plus cette renverse s’est rapprochée aussi. Finalement le dimanche matin ce programme n’était plus tenable. Il n’était plus possible d’envisager de passer le Sillon de Talbert.

Quel autre choix ?
Un avantage de nos petits bateaux est de pouvoir se déplacer facilement, et bien profitons en. Nous rejoindrons nos terrains de jeux grâce à la remorque.

Dimanche 01/07/18

Départ 15h du CNSL. Une 1/2h plus tard nous entendons un bruit suspect venant de la remorque et une voiture nous double en nous faisant des signes. Arrêt immédiat et constat : le garde boue droit est absent et la patte de fixation commence à sculpter le pneu. Plus de peur que de mal mais nous constatons aussi que l’on a oublié les cartes marines : retour à Rezé.

Nous arrivons finalement à 20h30 au camping du « Domaine de Lanéros » situé à proximité du Sillon de Talbert et d’un point de mise à l’eau. Le camp installé nous allons explorer celui-ci qui s’avère être une cale courte puis une grève. Retour au camp, diner et dodo.

Lundi 02/07/18

HM:10h11 8,1m BM:16h26 2,0m coefficient 63

Réveil 8h. Mise à l’eau facile. La cale est courte mais la grève est roulante [D] et il y a de quoi laisser la voiture et la remorque à proximité. Vent très léger de NE. Nous passons au sud de Modez, au dessus des Trusques. Le courant descendant nous dépale vers les Héauts de Bréhat. Nous arrivons à proximité de l’amer « le Rosédo ». Le vent est toujours très faible. A mi-parcours en direction de la Pointe du Paon il devient très clair qu’il va être bien difficile de faire le tour de l’ile.

Changement de programme, nous allons mouiller à l’entrée du port de la Corderie [P], atteint à 13h. C’est un pays ou le marnage est important et où il faut mouiller souvent à distance du bord pour avoir de l’eau ou ne pas avoir à déplacer trop régulièrement le mouillage. Cette année nous avons donc peaufiné le mouillage:

  • Un nouveau système d’accrochage de l’ancre plus facile à mettre en œuvre
  • une planche de mouillage pour bien préparer le mouillage et préserver le liston

La planche de mouillage nous permet de positionner le mouillage en équilibre. Ensuite on repousse du bord la yole, on laisse filer l’orin puis à l’endroit désiré un coup sec permet le largage du mouillage. Résultat : la planche de mouillage remplit parfaitement son office : un mouillage bien préparé qui file proprement et un bateau bien protégé du ragage ou des coups de fouet de la chaine.

Nous aurons besoin de déplacer plusieurs fois le mouillage pour trouver plus de profondeur et des fonds sableux. Plus la yole sera en eau, plus nous pourrons repartir tôt. L’eau très claire nous aide à repérer les fonds.



Au programme pique-nique sur la plage et repérage à pied du camping qui se trouve au sud de l’ile et des possibilités de mouillage à proximité de celui-ci.

De retour de notre balade nous retrouvons la Yole couchée sur un banc de sable. La marée nous dégage et nous voilà avirons en mains pour sortir de notre abri et passer à voile. En fait le vent n’a pas repris et nous allons faire tout notre retour à l’aviron sur une mer quasi d’huile. Nous avons repris notre marche à l’aviron en pointe à deux et un à la barre avec une rotation toutes es 20mn. Et c’est sans effort et beaucoup de plaisir que nous « jouons » avec les nombreux cailloux qui sont apparus pour trouver notre chemin jusqu’à notre point de départ [A].

L’environnement est vraiment différent en fonction des heures de marée. Une zone dégagée à pleine mer se révèle quelques heures plus tard hérissée de roches imposant des chemins détournés. Nous arrivons à 20h30 juste à temps pour la saucisse/frites maison du camping !


Mardi 03/07/18

HM:10h45 7,9m BM:17h02 2,1m coefficient 58
Réveil 6h30…, un local a décidé de désherber tôt le champ d’artichauts situé à côté de nos tentes ! Le temps est couvert et peu de vent. La pluie s’ajoute au tableau. Nous passons la matinée à faire des plans b, c, d… et à lire le journal. La pluie est bien présente, on aura 5cm d’eau dans la yole. On comprend mieux pourquoi l’agriculteur s’est levé tôt.

Ça se calme en début d’après midi, nous en profiterons pour trouver à Plebian un écrou de 19 pour remplacer celui du dernier rouleau de la remorque puis visite du Sillon de Talbert, une digue naturelle très ancienne constituée de galets et sable. Sur celle-ci nichent des gravelots qui pondent à même les galets. Le paysage à marée basse est minéral avec des massifs de rochers.

Retour tardif au camping et diner sous le barnum du camping. Vue les prévisions météo et les marées locales nous choisissons de nous déplacer vers le Jaudy. Il est prévu là-bas du SO le matin du N le soir de 3 à 4 Bft.

Cela devrait nous permettre de pique-niquer sur l’ile d’Er en partant du camping Beg ar Vilar de Plougrescant.

Mercredi 04/07/18

HM:11h21 7,7m BM:17h41 2,3m coefficient 54


Lever 8h. Départ du camping à 9h00 (bonne adresse, le couple qui vient de le reprendre est très sympa, mais c’est un camping résidentiel et il y a très peu de place pour des tentes). Arrivée une heure plus tard à Beg ar Vilar. Là aussi c’est un petit camping au bout d’une pointe de terre. On monte rapidement les tentes pour qu’elles aient le temps de sécher. On rejoint la cale qui touche celui-ci. Celle-ci est longue. Il est fort probable qu’elle reste en eau. [D]


Départ 11h, la marée monte on part se balader vers Tréguier en tirant des bords. A l’inversion de la marée avec un vent de sud nous partons vers l’ile d’Er. Pique-nique sur l’ile dans l’anse Est situé au Sud de l’ile [P1].

On repart vers 15h00 pour en faire le tour par le nord et arriver dans le « lagon » par l’ouest après être allés virer derrière La Grande Pierre [P2].

L’arrivée vers 17h se fait par une petite passe qui découvre à marée basse. Petite visite de l’autre côté de l’ile et une petite sieste. 19h il est temps de revenir vers le camping en descendant par l’ouest de l’ile. Le vent nous pousse ce qui nous permet de naviguer dérive relevée. L’eau est transparente. Nous passons au dessus des parcs ostréicoles en ayant l’impression de les survoler.

Nous atteignons la cale [A] qui est toujours en eau vers 20h. Pour éviter de sortir la yole nous choisissons d’aller échouer sur la plage de sable à côté de nos tentes. On déchante bien vite l’accès à la plage de sable est barré par une « plage » de rochers. On sort finalement la yole à la cale. Nous profitons de la marée basse pour mieux comprendre le terrain et prendre des repères sur les passes possibles. Au diner riz al dente, légumes pour couscous et le quartier-maître nous permet enfin d’accéder au chocolat.

Demain notre programme est de remonter le Jaudy et de faire halte à Tréguier. Il est prévu un vent du nord passant au sud dans l’après midi.

Jeudi 05/07/18

HM:12h03 7,6m BM:18h27 2,5m coefficient 51


Départ de la cale du camping vers 10h [D]. Il a fallu infuser le thé à l’eau froide ! Le quartier maître a pris 2 bouteilles de gaz quasi vides ! On perd de nouveau le rouleau arrière. Çà retarde le départ. Départ à la voile mais on doit être protégé rapidement on passe aux avirons. Passé le Trou de l’Enfer le vent revient et on file à belle allure vent arrière. On arrive à Tréguier à 11h45 il est un peu tôt pour déjeuner. On continue à l’aviron un peu au delà du ruisseau du Moulin de Bizieu. Retour à Tréguier [P] pour une balade cette fois ci à pied avec déjeuner pour les uns de sardines grillées et pour l’autre d’une énorme moules frites qui fait des envieux. Pendant que l’un de nous reste avec la yole pour éviter l’échouage, les deux autres vont faire quelques courses dont du gaz. Le thé c’est tout de même meilleur chaud !



Nous retournons au camping avec un bon vent qui nous fait prendre un ris [A]. Demain nous partons à Lézardrieux sur le Trieux.

Vendredi 06/07/18

BM:6h59 2,2m HM:12h53 7,8m BM:19h25 2,4m coefficient 50


Nous quittons notre camping en direction de notre nouveau lieu de couchage, le camping de Lézardrieux. Au programme : le château de la Roche Jagu ! Après un passage au port on nous conseille de partir de la cale de l’école de voile de Lézardrieux (en rive droite). On embarque vers 11h et nous atteignons la cale située au pied du château vers 13h30. Le trajet s’est fait au près sur un bord jusqu’au derniers virages trop encaissés qui coupent le vent et nous obligent à passer à l’aviron.

Après un pique-nique au bord de la cale nous allons faire une rapide visite du château et du parc.


Il ne faut pas trop s’attarder, nous courons le risque de retrouver la yole envasée. Retour avec un vent de travers,force 2 à 3. On dépasse notre camping puis notre cale de départ. Nous avons le temps de pousser plus loin et nous allons virer devant la tour La Croix en sortie du Trieux. Nous avons ainsi la possibilité de voir la Pointe de Lanéros, notre point de départ de notre balade de cette année. La boucle est bouclée, nous retournons à la cale de l’école de voile avec un bon 3.

Samedi 07/07/18

Retour à la maison et même plus précisément à la maison d’Yves pour un barbecue devenu traditionnel. Nous passons la fin d’après midi à nettoyer et ranger la yole. Encore une belle virée, avec beaucoup d’attention aux cailloux et l’un de nous souvent présent en vigie à l’avant du bateau. Ce qui nous a permis de ne jamais toucher ! Les évolutions apportées à la yole ont été aussi très satisfaisantes et à reconduire.

Photos

Crédit photos : Ghyslain, Luc, Yves

Pour marque-pages : Permaliens.

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