TSF n°17 – TAIRE SA FROUSSE D’URGENCE

Faire face aux premiers soins

Objectif : Partir avec une trousse de premiers secours complète, adaptée et qui tienne la « mer » !

Le principe

La randonnée nautique n’est pas à proprement parler un sport à hauts risques mais le milieu dans lequel nous évoluons n’est tout de même pas exempt de dangers ! Si les meilleurs remèdes restent l’anticipation et une constante vigilance (cf fiche n°12 ), nous ne sommes pas à l’abri de l’accident toujours possible.

En fonction de la gravité du problème, on peut être amenés à faire appel à des moyens extérieurs : pompiers, CROSS, … (à ce propos, un moyen d’alerte efficace existe-t-il bien à bord ?) mais dans l’attente de ces secours comme dans des cas plus bénins, une trousse d’urgence s’avère réellement nécessaire …

Si cette fiche traite uniquement de la constitution d’une trousse de premier secours (règles de sécurité, équipements obligatoires, procédures et gestes d’urgence étant abordés par ailleurs), il paraît indispensable qu’au moins une personne à bord maîtrise les notions de base du secourisme …

Les facteurs de risques

Les principaux facteurs sont directement liés à l’activité : l’air, l’eau, le bateau !

  • L’eau :
    • les risques inhérents à la chute à la mer (traités ultérieurement)
  • L’air :
    • le froid (température, humidité, vent)
    • le chaud (température, soleil, réverbération)
  • Le bateau :
    • l’instabilité pouvant induire des déséquilibres (souvent liés à une relative exigüité)
    • les apparaux mobiles, l’accastillage, ou les équipements contondants
    • les forces, les tensions parfois importantes

Les principaux risques

Des facteurs précédents découlent donc principalement :

  • Chaleur : – l’insolation (coup de chaleur), les brûlures (coup de soleil), l’ophtalmie, les maux de tête
  • Froid : – plus que les pathologies dues au froid, le fait de ne plus être réactif à bord
  • Chocs : – les traumatismes divers (hématomes, entorses, fractures, …)
  • Plaies : – les égratignures, coupures, piqûres, …

Conseils généraux

  La trousse, facilement accessible, doit être convenablement conditionnée : idéal, le récipient de type « Tupperware » rectangulaire, pratique, étanche et résistant aux chocs !

  Son contenu nécessite d’être vérifié régulièrement : humidité, péremption de la plupart des produits.

  S’il est possible de confectionner soi-même sa propre trousse, on en trouve de très bien faites sur Internet !

  Cette trousse devra être aussi personnalisée en fonction :

  • des pathologies de l’équipage présent à bord (allergies, traitements en cours, …
  • de la durée de la sortie (virée de 3 heures … ou raid de 3 jours !)
  • du lieu de navigation ( Ecosse … ou Méditerranée !)

  N’exagérons rien, elle ne doit pas non plus atteindre le volume d’un hôpital de campagne !

  De même, ne sont pas notifiés dans cette liste les moyens de prévention basiques que sont les équipements individuels : coiffures, lunettes de soleil, vêtements chauds, chaussures fermées ou autres gants de protection (utiles pour les manipulations d’objets lourds ou dangereux : mouillages, remorques, …)

  Indépendamment, il est absolument nécessaire d’avoir en permanence une réserve d’eau suffisante à bord (pour s’hydrater, prendre un cachet, nettoyer une plaie, « refroidir » une brûlure, …)

  Bien entendu, cette trousse que chacun constitue à sa guise en fonction de ses propres critères de sécurité, n’exempte pas l’ensemble de l’équipage (enfants inclus) d’un comportement prudent (méfiance vis-à-vis de la bôme volage, des couteaux baladeurs, des hameçons accrocheurs, et autres joyeusetés du même acabit ! …)

Contenu de la trousse

*** obligatoire, ** fortement conseillé, * peut toujours servir …

Plaies

*** antiseptique : Chlorhexidine en solution aqueuse unidose 0,05 %

*** boîte de pansements adhésifs en 3 tailles

*** paquet de 5 compresses de gaze stériles de taille moyenne

** rouleau de sparadrap

* sachet de suture cutanée (de type « Stérilstrip ») si coupure importante

* filet tubulaire à maille élastique si plaie étendue ou peau mouillée

*** coussin hémostatique : tampon relais pour arrêt hémorragie

** lien en tissu large non élastique, de type sangle (1 à 3 cm x 1,5 m) pour arrêt hémorragie

*** 4 paires de gants d’examen non stériles, en tailles M et L (correctement emballés)

Chocs

*** rouleau de 4 mètres de bande de crêpe d’une largeur de 10 cm

*** rouleau de 4 mètres de bande auto adhésive d’une largeur de 10 cm

* écharpe triangulaire

** pommade de type « Hémoclar », granules d’arnica, contre les coups

** spray froid ou pochettes réfrigérantes contre les coups

Froid – Chaud

** couverture de survie (film plastique métallisé) ; pour être efficace, il faut « emballer » la personne dedans, côté argenté à l’intérieur (isole de l’humidité, du froid et de la pluie), côté argenté à l’extérieur (protège de la chaleur)

** crème solaire haute protection, même si temps un peu couvert

** tube de pommade Biafine, en cas de coup de soleil ou de brûlure

Piqûres, morsures

** répulsif insectes (et pommade apaisante) dans les zones infestées (rivières, lacs)

* pompe d’aspiration à venin en cas de morsure ou piqûre importante

Petit matériel

** pince à épiler pour échardes,

** ciseaux,

* thermomètre frontal

** quelques sacs plastiques, de type sac congélation

** quelques épingles de sûreté

Divers

** comprimés contre les maux de tête (paracétamol, …)

* comprimés anti-mal de mer

* flacons unidoses pour lavage oculaire (Dacryosérum ou autre)

* anti-diarrhéique (Imodium ou autre)

Médicaments personnels

** allergies, traitements en cours, …

Fiche plastifiée avec

** numéros d’urgence

** principales conduites ou gestes d’urgence à tenir

Pour marque-pages : Permaliens.

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