Le dessalage
Objectif : « se mouiller », mais sans prendre de risques !
Lors d’une TSF (cf page 1), nous avons testé pour vous le dessalage.
Qu’est-ce que c’est ?
Le bateau chavire, mât à l’horizontale, voire à la verticale (mais à l’envers : ça s’appelle faire « chapeau » !) avec au mieux un bon bain à la clé, au pire un risque avéré de noyade, d’où l’intérêt de réfléchir à la chose !
Qu’est-ce que ça fait ?
En général, tout ce qui était à l’intérieur se retrouve à l’extérieur du bateau : en surface pour ce qui flotte, au fond pour le reste ! Pour l’équipage qui barbote, les risques sont réels : blessure, éloignement de la coque, hypothermie, …
Comment ça se fait ?
En général, par négligence (état de préparation du bateau insuffisant, méconnaissance de certaines règles de sécurité), erreur (faute de barre) ou manque d’anticipation (état de la mer, force du vent)!
Et qu’est-ce qu’on fait quand ça se fait ?
- enjamber le liston pour se retrouver directement sur la dérive sans se mouiller si on est assez rapide car il n’y a qu’une place, et ça va vite !
- sinon rester accroché à la coque, à moins qu’un autre bateau ne vienne vous repêcher !
- donner la priorité à l’équipage : on ne s’occupe du matériel qu’une fois la situation « redressée » !
- mouiller le bateau (si le mouillage n’est pas déjà au fond !) sauf, peut-être, en cas de fort courant car équipage et matériel risquent d’être emportés sans le bateau
- choquer l’écoute en grand, car bordée :
- elle fait frein dans l’eau
- elle risque de faire rechavirer le bateau sitôt redressé)
- attendre que le bateau se mette bout au vent (de par le mouillage), ou l’y maintenir par un équipier qui, dans l’eau, le tient par le nez
- redresser le bateau en tirant sur la dérive : prévoir pour cela un système extérieur pour sortir la dérive lorsque le bateau est retourné (par exemple un erseau en garcette)
- monter dans le bateau par l’arrière (sauf si on veut tout recommencer) pendant que l’équipage maintient le bateau par les listons
- écoper le plus rapidement possible, car l’eau arrivant au niveau des listons, la moindre vague ou la moindre embardée le remplit à nouveau ; pour cela, une solution : avoir deux seaux à bord (l’un dans l’autre, ça ne prend guère plus de place !) et écoper à deux
- remonter les équipiers à bord en les hissant par le tableau arrière (tourné vers l’arrière, un pied de chaque côté du tableau, les soulever par les épaules jusqu’à faire rentrer le buste)
- retourner à terre rapidement pour faire le point, et réchauffer tout le monde autour d’un grog (les régatiers purs et durs, eux, aviseront !)