Sur la mélodie » Le forban «
C’était dans un mois de septembre
Là où je me suis embarqué
Sur un clipper armant de Nantes
De la compagnie de Monsieur Barbey
Le capitaine qui le commande
A l’air sévère et fort méchant
A bord il veut que l’on s’entende
Et que l’ouvrage va de l’avant
Pour être heureux nos équipages
Qui voulez toujours naviguer
Croyez-moi ne faites pas campagne
A bord d’un clipper marqué TB.
Dès le matin quand il se lève
Et quand il monte sur le pont
Il crie d’une voix haute et fière
A Monsieur Martin le second
Comment se fait-il que le lavage
Ne soye pas encore terminé
Mettez du monde au fourbissage
Et qu’à neuf heures tout soit paré
Dès le matin quand il se lève
Et quand il a pris son café
Fait appeler le maître d’équipage
Où en sont-ils tous vos gabiers
Que l’on veille bien au brassiage
Que les garnis soient bien fourrés
Je ne veux pas que l’on réplique
Faut être sévère à commander
La voilà cette pénible campagne
La voilà donque terminée
Dans le bassin de Saint-Nazaire
Le navire est bien amarré
De le quitter chacun s’empresse
Personne à bord ne restera
En avons par-dessus la tête
Du capitaine du Bernica
Dessus la place du bureau de Nantes
L’équipage est tout rassemblé
Voilà Monsieur Geffroy qui rentre
De l’argent il va nous donner
Le premier perd quarante jours de solde
Et le second il perd deux mois
Le troisième ne touche pas un sol
Le cuisinier doit son tabac
Le charpentier pour récompense
A qui on avait promis dix francs
A travaillé avec aisance
Au bénéfice du clipper blanc