Cette complainte célèbre les exploits, devenus vite légendaires, des corsaires français, tels que Surcouf, qui s’illustrèrent dans les guerres maritimes opposant la France et l’Angleterre tout au long du XVIIIème siècle. Leur gouvernement les autorisait à armer un bateau et à chasser tout bâtiment marchand d’une nation ennemie. A la différence des pirates, ils n’opéraient qu’en temps de guerre et dans la plus stricte légalité.
Au trente-et-un du mois d’a-oût (bis)
Nous vîmes venir sous vent à nous (bis)
Une frégate d’Angleterre
Qui fendait la mer et les flots :
C’était pour attaquer Bordeaux !
Refrain
Buvons un coup, c’est doux,
Buvons en deux, c’est mieux,
A la santé des amoureux !
A la santé du Roy de France,
Et merde pour le Roi d’Angleterre
Qui nous a déclaré la guerre !
Le commandant du bâtiment (bis)
Fit appeler son lieutenant (bis)
«Lieutenant te sens-tu capable,
Dis-moi te sens-tu-z-assez fort
Pour prendre l’Anglais à son bord?»
Le lieutenant, fier-z-et hardi (bis)
Lui répondit : «Capitain’-z-oui
Faites branle-bas à l’équipage :
Nous allons hisser pavillon
Qui rest’ra haut, nous le jurons !»
Vire lof pour lof en arrivant (bis)
Je l’abordions par son avant (bis)
A coups de haches et de grenades,
De pics, de sabre et mousquetons,
En trois cinq sec je l’arrimions !
Que dira-t-on du grand rafiot (bis)
A Brest, à Londres, et à Bordeaux (bis)
Qu’a laissé prend’ son équipages
Par un corsaire de dix canons
Lui qu’en avait trente-six de bons !