Chant de guindeau
Pendant la morte saison,
on voit sur l’quai les patrons,
qui te disent : veux tu t’engage,
tu aura de fort bons gages,
tu gagnera beaucoup d’argent,
si sur le banc, y du flétan,
faut avoir du courage, pour faire ce long voyage (bis)
Le départ est arrivé,
tout le monde descend sur l’quai,
faut faire ses adieux bien vite,
le capitaine appelle de suite,
répondez à votre nom,
embarquez donc les garçons,
faut avoir du courage, pour faire ce long voyage (bis)
l’équipage étant à bord,
chacun se dispose,
à prendre son petit déjeuner,
qui n’est pas grand chose,
après ce joli repas,
le guindeau vous casse les bras,
faut avoir du courage, pour faire ce long voyage (bis)
arrivé sur les grands bancs,
on voit de la glace,
on mesure les brassées d’eau,
pour y prendre sa place,
on mesure les brassées d’eau,
pour si placer comme il faut,
faut avoir du courage, pour faire ce long voyage (bis)
quand on est sur les grands bancs,
on triomphe des houles,
chacun se lève soudain,
pour aller boire la goutte,
de tribord comme de bâbord,
les doris s’en vont dehors,
faut avoir du courage, pour faire ce long voyage (bis)
dans les doris, les hommes,
s’en vont pêcher toute la journée,
et quand il est plein de poissons,
faut encore le décharger,
halte dessus, c’est la morue,
halte dedans, c’est du flétan,
faut avoir du courage, pour faire ce long voyage (bis)